Bien sûr cette proposition va en faire bondir plus d'un mais elle n'a pas pour but de provoquer, de choquer ! NON ! L'objectif de cette proposition réaliste est de faire prendre conscience qu'en plus de la réduction des charges qui grèvent le coût du travail, il y a des pistes industrielles à suivre également.
Pour toutes les productions industrielles nécessitant une grande intensité de main d'oeuvre, nous avons, en Belgique (et dans d'autres pays européens) un sérieux handicap salarial (non pas que les salaires sont trop élevés mais les charges qui pèsent sur ceux-ci le sont beaucoup trop). Si nous voulons conserver ou nous réapproprier une partie de ce type de productions, il est nécessaire, à la fois de jouer sur le niveau des coûts salariaux et sur la quantité de main d'oeuvre nécessaire ; la première partie de la solution est entre les mains des politiques qui ont plutôt tendance à faire le contraire mais, pour la seconde partie de la solution, ce sont les industriels, les entrepreneurs qui sont aux commandes, pour autant que les syndicats, une fois de plus, ne grippent pas les rouages.
Il faut donc développer encore plus l'automatisation (la robotisation) des tâches répétitives, lourdes, dangereuses qui font partie des processus de fabrication. Cela permettra, in fine, de réduire les coûts de production et de (re)devenir compétitifs. Certes, cela risque de diminuer l'emploi dans ces branches d'activités ainsi robotisées mais, à défaut d'être compétitives, ces branches d'activités sont condamnées à disparaître, entraînant encore plus de pertes d'emploi. De plus, la robotisation créera ou développera de nouveaux types de métiers pour concevoir les robots, les programmer, les installer, en assurer la maintenance, … Des métiers hautement qualifiés et dont les compétences pourraient faire tâche d'huile et entraîner le développement de systèmes de plus en plus performants qui pourraient s'exporter …
Et qu'on ne s'y trompe pas, les robots sont déjà bien présents dans nos vies (même si ils n'ont pas un aspect 'humanoïde') : pensons, p.ex. à ces robots cylindriques qui aspirent nos appartements ou maisons sans tomber dans les escaliers, aux robots qui tondent tout seuls la pelouse jusque dans ses moindres recoins, les robots qui assemblent/soudent/peignent une grande partie de nos voitures, les robots qui transportent des bacs/containers dans des grands halls de stockage, les robots qui assemblent les cartes électroniques, …Demain ils seront vigiles, ils apporteront les plateaux repas dans les hôpitaux/prisons, ils seront 'majordomes', ils conduiront des voitures/taxis/trains, …
C'est une vision 'idéalisée' de la situation car on peut être certain que les politiques et les syndicats mettront des bâtons dans les roues de ceux qui voudraient se lancer dans cette voie d'avenir ; et, un autre frein/handicap réside dans l'enseignement sclérosé qui ne parvient pas à s'adapter aux besoins de la société de l'économie mais dont la transformation rapide en partenaire de l'industrie est indispensable (les programmes techniques doivent pouvoir suivre l'évolution de la technique et être adaptés tous les ans, les équipements présents dans l'enseignement devraient aussi suivre de très près cette évolution). Mais, les grandes réalisations sont toutes parties d'une utopie, non ?
Développer de telles techniques de pointe devrait avoir un effet d'entraînement et permettre à d'autres secteurs de se développer dans les productions industrielles à haute valeur ajoutée (électronique, automatique, aéronautique, spatial, biotechnologies, …), ce qui serait, à son tour, profitable à notre économie.
Alors, prêts à relever le défi des robots ?
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