Dans une opinion publiée ce samedi 25 juillet, l'administrateur-délégué de la FEB (Fédération des Entreprises de Belgique) se réjouit de la baisse annoncée des cotisations sociales patronales qui passeront de 33 à 25 % (soit une baisse relative de pratiquement 1/4).
Il se réjouit, je cite (partim)
– un plus grand nombre de personnes pourront trouver du travail plus rapidement. L’emploi est la meilleure protection sociale et la mesure la plus durable en faveur du pouvoir d’achat;
– nous garantirons la pérennité financière de notre modèle social (et donc de votre pension, votre assurance-maladie, vos allocations…). Plus de gens au travail impliquent en effet une sécurité sociale plus durable;
C'est, en effet une vison très optimiste des choses :
- le fait de baisser les charges pour les entreprises ne va pas, automatiquement ni immédiatement, conduire à une création d'emplois ! A court terme, ce sont les emplois menacés qui seront probablement sauvés (en grande partie) mais, pour que les entreprises en gagent de nouveaux collaborateurs, il faut que leur niveau d'activité le justifie et cela ne se fera que quand elles auront regagné (durablement) des parts de marché … Cela risque, si tout va bien, de prendre au moins 1 an ou 2 avant de voir un effet-retour significatif !
- la baisse des cotisations sociales entraîne une énorme baisse de financement de la sécurité sociale dont le financement pose des problèmes (et justifie les mesures prises/annoncées en termes de pension et prépensions). Cette baisse est estimée à près de 2 milliards par an, en partie compensée par des suppressions d'exemptions/réductions de charges diverses mais l'ardoise reste quand même largement supérieure à 1/2 milliard sur base annuelle. Certes, la création d'emplois permettrait de compenser cela (au moins en partie) mais pour cela il faut que l'effet-retour se fasse sentir rapidement et de manière significative, ce qui est loin, très loin, d'être certain car, comme le déclare un responsable syncdical français (pas proche du tout du patronat) : " L'emploi, ça ne se décrète pas !"
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